A "une des armes" Citoyens!
Je rebalance cet article, avec l'espoir que lundi nous nous réveillerons et que l'horizon sera encore ouvert...
Au fil des désillusions, d’un lourd quotidien, l’espoir plaçait dans la politique devient de
l’aigreur. On continu de s’informer mais chaque nouvelle est une goûte de plus de fiel qui nous brûle l’estomac. Blasé, frustré, déçu on ne va plus voter, on ne croit plus qu’une décision politique puisse avoir quelques impacts. On en vient même à souhaiter que l’enfer s’abatte sur terre en se disant que sa fera peut-être réagir les gens… On s’invente une sorte de "code moral" pour justifier tout et n’importe quoi, dont une "conduite sans concession".On fait ce qu’on peut pour donner du goût à une sauce qui a tournée. Le sentiment d’impuissance grandit. La colère se rapproche doucement de la haine pour aller vers le désintérêt triste. On renonce, fatigué… Personne ne nous parle de lendemain qui chante alors on cesse de croire au chœur. On votera pour celui ou celle qui nous parle de nos impôts, de notre sécurité, on ne vote pas, on ne vote plus… Alors, nous qu’avons-nous abandonné ?
Au fil des désillusions, d’un lourd quotidien, l’espoir plaçait dans la politique devient de

C’est quand on ne regarde plus sa femme qu’elle s’en va et qu’on laisse la place aux charognards qui la regardent avec envie depuis longtemps… La politique est cette femme ou cet homme qu’on ne regarde plus alors elle s’imagine qu’elle ne nous intéresse pas. Ainsi, on la rend indépendante du peuple, elle en détourne le regard et s’habitue à faire sans lui. Ceux pour qui le pouvoir ne rime pas avec servir le bien commun s’en emparent. Eux, la dévorent des yeux et ceux dont ils servent les intérêts ne manqueront pas de leur apporter leurs voix. Ceux dont le cœur est généreux et rêve d’un monde meilleur pour tout le monde, sans distinction de castes ou de "classes", ne doivent pas leur abandonner leurs espoirs. Les lois qui tombent ne nous touchent pas forcement directement mais elles en fauchent d’autres. Pas besoin d’être une des victimes pour en combatre les bourreaux, nous vivons tous ensembles. Dans une société, à priori, on ne devrait pas voter pour le seul bien être des chasseurs…
Je vote depuis l’après 21 avril 2002, tout ceux pour qui cela n’a pas été une victoire comprendront et m’en voudront peut-être. Certaines dates restent gravées comme les pleurs et les cries de proches. Ca a été le déclic avec de longs débats qui ont fini de me convaincre. Je me suis inscrit. La question de ne plus être libertaire c’est vite transformée en vent. C’en était une fausse et n’avait pas lieu d’être. Mon cœur et ma tête reste emmitouflés dans la couleur noir mais je me rends à l’évidence que le vote est une des seules armes, avec la rue, les associations, la presse…, pour que le pouvoir sache que nous existons. Il n’y a qu’à voir de quelle manière les différents candidats draguent la moindre voix. C’est bien qu’une élection a un sens…et que l’urne à une voie. On peut en constater les effets aujourd’hui avec la politique appliquée par notre gouvernement. Alors le vote est un des moyens d’avancer ne serait ce que d’un petit pas et de le mettre dans la porte, qu’elle reste au moins entrouverte. Il serait dommage de se priver de quoi que se soit mis à notre disposition pour nous exprimer et avoir un minimum d’impact. A force de ne pas les utiliser, ils disparaîtront peut-être. A ce moment là, combien serons-nous à avoir le courage d’aller au feu ?
La politique nous regarde, fixons la dans les yeux. Elle cherche à me séduire. Elle peut donc m’entendre et me mentir. Je rentre dans le jeu et tout les deux on opère la parade nuptiale. Impossible que je lui donne l’impression qu’elle ne m’intéresse pas. Elle ne me trompera pas aussi facilement, je suis aussi partie du jeu de séduction. C’est là que c’est intéressant, les jeux de regards, la confrontation, quelle va être la suite de nos rapports, jusqu’où cela peut aller…Imaginons que l’on arrive à l’amour…que des sentiments morts renaissent… Votons. Ca ne coûte rien à part, peut-être, des petits arrangements avec sa conscience ou son ego et de prendre le risque d’y croire. Si ça foire, notre espoir en « la vie de cité », nous auront au moins regardé et pensé l’horizon debout plutôt que de se contenter de n’être qu’au présent à ne s’occuper que de notre chasse et cueillette quotidienne.
Dédicace à ma mère et à Pierre.

