Rien.
Pas beaucoup de temps. L'inspi qui colle aux dents prés d'un bout de persil indécollable à la jointure de la gencive. Tellement de choses à dire coincées dans le manque d'envie de mettre en forme. La flemme. la fatigue. Une période d'à quoi bon et ne surtout pas se forcer quand le mot se perdrait dans la glose -ce que je suis entrain de faire. Le style me fait chier, écrire pour écrire me fait chier, écrire pour remplir me fait chier. Les professions me font chier. Le sens prend la fuite dés que la ligne se noircit. Je ne veux plus m'amuser. La forme renie l'instinct du fond et tout ce qu'il exprime. Le vent emporte tout. Et pourtant je suis plein. J'aimerai des mots nus, des phrases sans ampoules, un flot ardant loin de la réflexion, de la prise de tête, les lettres apparaissant l'une après l'autre jusqu'au point, et le cœur qui se soulève. Là y'a un truc. La simplicité et je me dirais t'es dans le "vrai" mec. Je réfléchis trop alors je préfère me taire, sauf là, juste besoin. Tout, remis en question tout le temps, c'est dur. La confiance en soi à reconquérir chaque jour avec une ou deux "certitudes" à cramponner qui permettent de ne pas trop valdinguer. Le mal de mer à la barre. Hisser haut, pisser bas, le violon n'en peut déjà plus, pas la peine d'en rajouter. Les egos soulent; il pleut, certains décrivent la moindre goûte sur leurs corps dérangés, et d'autres, engloutis, se taisent. Quoi dire, quoi raconter pour que le sens émerge? Rien et ne surtout pas se poser la question. Et pourtant... Merde...